L’automne est désormais bien en place. En général, novembre est synonyme de plusieurs jours voir semaines de pluie sans discontinuer. A la suite de cette période de claustration, il y a souvent une forte activité à l'entrée des ruches. Encore quelques fleurs dans le périmètre des ruchers, un peu de pissenlits et des trèfles rouges qui ressortent parfois. Ceux vivant en région méditerranéenne, pourront profiter de la fin de floraison de l’arbousier et d'autres des Néfliers du Japon, source de nectar providentielle pour faire les dernières réserves d’hiver.
Lorsque la température baisse grandement, la colonie se resserre en grappe, sous nos latitudes à l'inverse de ce que l'on croît, ce phénomène est assez rare. La colonie est moins active et la ponte de la reine baisse grandement voir s'arrête mais les abeilles continuent de se déplacer dans la ruche. Plus votre ruche sera performante d'un point de vue thermique, moins les abeilles auront d'effort à fournir pour combattre le froid.
Au centre de la ruche se trouve la reine, protégée par sa colonie. Les abeilles doivent maintenir une température suffisante pour la survie de la reine et des leurs. Plus le volume de la ruche est faible et adapté à la taille de la colonie, moins les abeilles dépensent d’énergie pour conserver cette température. La ruche Warré sur deux éléments est donc particulièrement adaptée à l’hivernage, pas besoin de partition comme c’est souvent le cas avec les ruches à 10 ou 12 cadres.
Pendant la saison froide, les abeilles d’hiver prennent le relais des abeilles du reste de l'année. Pourquoi différencie-t-on les abeilles d’hiver des autres ? Pourquoi ces abeilles sont capables de survivre tout l’hiver alors qu’une abeille dite « d’été » ne vit au mieux que 45 à 60 jours ?
Tout d’abord il faut savoir que durant le reste de l’année les abeilles en fin de vie devenues butineuses ou exploratrices meurent entre autres du fait de la détérioration de leurs ailes. En effet, leurs nombreuses heures de vols, le frottement des ailes dans les fleurs et au sein de la ruche, engendrent une usure qui un beau jour ne leur permet plus de voler.
Les abeilles d’hiver ne butineront quasiment pas, n’auront pas à prendre soin du couvain puisque la ponte est quasiment stoppée et n’utiliseront pas leurs glandes cirières. Elles seront donc d’une certaine manière au repos. Cependant comme la Nature a bien fait les choses elle a donné aux abeilles des atouts pour endurer les rigueurs de la mauvaise saison. Les abeilles d’hiver ont des réserves de graisses plus importantes comme nous pouvons le voir sur la photo ci-contre.
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